Vampire. Ce mot a traversé des siècles d'histoire ne laissant personne indifférent. Entre crainte et moquerie, qui ne connait pas cette légende ? Pur véracité ou simple conte imaginaire ? Moi, Arizona Quinny Ride en suis la réponse. En chair et en os, cette vérité est irréfutable en me connaissant. Le monde que voient les humains est en réalité tout autre, pensant être seuls en ce monde - idée complètement erronée -, ces idiots n'ont pas encore compris qu'ils n'étaient pas seuls, mais bel et bien entouré d'êtres beaucoup plus puissants qu'eux. Tel des petites brebis vivant inconsciemment avec une meute de loup ... Voilà en quoi moi et mon frère sommes si spéciales. Oubliez vos croyances, car la vérité dépasse l'entendement. Je me nourris en tuant, buvant jusqu'à la dernière goutte de sang. Je suis un prédateur, et ce depuis bien longtemps déjà ...

Mais revenons quelques décennies en arrières. Mon histoire est un très long récit ayant parcourue des siècles d'histoire, elle est source d'une des plus grandes légendes universelles : les vampires. Ayant parcourue une multitude d'époques, et vécue dans différentes cultures ... Aurais-je assez de temps pour tout vous racontez ? Cela peut paraître assez dérisoire, mais l'éternité est vraiment longue. Tout commença alors par mon irréversible création par une nuit de pleine lune à Constanta en Roumanie, petit pays de l'est de l'Europe. Naissant dans une famille terriblement pauvre, je fus la deuxième et dernière enfant de la famille. Mon frère de dix ans mon ainé, Matthew fût celui qui m'éleva, nos parents ayant d'autres chats à fouetter et je le pris alors comme modèle. Il ne pouvait en être autrement, les enfants imitant leur ainé. Malgré la différence d'âge notre lien fraternel devint de plus en plus solide. Personne ne pouvait s'immiscer dans cette étrange relation, même pas nos géniteurs. Nous étions pour ainsi dire dans notre bulle ne laissant personne entrait dans notre univers. Bref, notre enfance n'a pas été des plus joyeuses. Pauvre, les besoins les plus rudimentaires étaient durs à combler, mais heureusement Matt savait se débrouiller pour nous nourrir tous les deux. J'étais bien trop jeune encore, j'étais un boulet pour sa survie. Malgré tout mon frère ne me laissa jamais tomber, me protégeant comme un forcené. Bravant toutes les difficultés de cette vie misérable, mon caractère s'emboita parfaitement avec celui de mon frère. J'étais une peste, tout ce que je désirais m'était dû et personne ne pouvait ou n'osait dire le contraire ce qui amusait mon ainé. Oui, j'étais un petit dictateur.

Prenons un exemple, lors de l'été de mes dix ans. En ville, une petite fille aux cheveux d'or d'on je ne me rappelais plus le nom se réjouissait d'avoir trouvé un petit chiot. Tous les enfants s'en réjouissaient, trouvant l'animal très mignon. Un comble quand on savait que d'habitude c'était autour de moi que ces enfants étaient ! Égocentrique comme mon frère cela m'était insupportable. Alors, allant voir cette petite fille pour qu'elle me donne son chien, elle refusa sèchement ce qui m'irrita davantage. Elle allait le regretter amèrement, ça j'en étais sûre. Allant me plaindre comme je le faisais d'habitude à Matthew, il voulut régler le problème, mais je le retins voulant m'occuper moi-même de l'affaire. Revoyant rapidement la petite fille toujours accompagné de son animal, je la pris à part pour me venger. Je lui avais donné rendez-vous à côté de la rivière. Lui prenant son chien de force, je le balançais à l'eau. Le courant était fort. Horrifiée la petite fille cria, partant pleurer dans les jupes de sa mère après la mort de son "bébé". Matt âgé de vingt ans lors des faits sortit de sa cachette. Il était rare qu'il me laisse seule, ce n'était pas une grande surprise qu'il m'espionne.

▬ Je croyais que tu voulais ce chien ?
▬ Si je ne peux pas l'avoir, personne ne l'aura.

Radicale comme solution, il fallait bien l'avouer. Les années passèrent, regardant avec les yeux d'une adolescente l'hiver, puis regardant un printemps en étant une jeune fille de vingt ans, j'étais devenue une belle demoiselle. Je vivais toujours à Constanta avec mon frère, nos parents emportaient par la maladie, nous vivions seuls. Matt avait trente ans, et n'était toujours pas marié se qui faisait parler les voisins. En même temps, il était difficile de concevoir se marier avec un homme qui tenait plus à sa sœur qu'à vous. Bref, nous avions une existence plus tranquille lui et moi malgré les problèmes financiers. Toutefois on se débrouillait bien, étant jeunes nous n'avions pas trop de difficultés pour trouver du travail. Puis un jour d'été tout bascula à cause d'une seule rencontre fortuite. En été j'aimais beaucoup me baladé dans les bois à côté de la ville, et comme toujours Matt me suivait. Qui laisserait la prunelle de ses yeux se baladait seule dans les bois ? Personne.


Ce que nous ne savions pas, c'est qu'un prédateur s'y cachait attendant que la nuit tombe pour se nourrir en toute tranquillité en ville. S'enfonçant plus dans cette mer verte, aucun de nous deux n'avait vu les heures passaient, et quand finalement nous l'avions remarqué la nuit était déjà tombée. Il fallait que l'on rentre rapidement, retournant sur nos pas un bruit suspect nous arrêta. Quelqu'un était là, mais nous ne savions pas qui c'était ... Ou ce que c'était. Et à peine ai-je eu le temps de regarder autour de moi que mon frère n'était plus à côté de moi. J'avais sentit une bourrasque passait à ma gauche une grosse masse d'ombre, et mon frère disparut. La panique monta en flèche. Il y avait bien quelque chose dans ses bois, et je ne voulais pas savoir ce que c'était. Mes jambes étaient paralysées. Une personne avec un minimum de bons sens aurait été en train de courir pour sauver sa peau, mais moi je restais là. Pourquoi ? Parce qu'on m'avait pris ma seule famille. Criant son nom aussi fort que je le pouvais, je n'avais pas l'intention de partir sans l'avoir retrouvé même si cette peur me rongeait les entrailles. Bizarrement j'avais tout aussi peur de vivre sans Matt que de me faire attaquer par cette chose. Je regardais les alentours, puis en me retournant je le vis. C'était un homme possédant une beauté divine, malgré le sang qui coulait de sa bouche. Ma respiration était haletante, aucun de mes muscles ne m'obéissaient. Me touchant délicatement le visage de sa main, il me murmura « Je vais te rendre encore plus belle ... ». Puis sans que je ne comprenne ce qui se passe, il me mordit le cou. Je laissais échappé un petit cri de sursaut, entendant mon sang couler dans sa gorge ma vie s'éteignait à petit feu. Puis ayant fini il me donna son sang. M'écroulant au sol, un seul mot sortit de ma bouche avant de sombrer dans les ténèbres « Matthew ... ». En me réveillant la première chose que je vis c'était Matt, le serrant alors dans mes bras quelque chose avait changé chez nous ... Nous n'étions plus humains.